Nouvelles plaintes contre TikTok en Europe concernant l'utilisation de données personnelles

Plusieurs plaintes ont été déposées ce jeudi (17) dans trois pays européens contre trois applications chinoises, dont TikTok, pour ne pas avoir répondu aux demandes sur le traitement des données de leurs utilisateurs.
"Les entreprises technologiques aiment collecter autant de données que possible sur leurs utilisateurs, mais elles refusent catégoriquement de leur fournir un accès complet à celles-ci, comme l'exige la loi européenne", a déclaré dans un communiqué Kleanthi Sardeli, avocate de Noyb, l'ONG viennoise responsable du procès.
Elle avait déjà intenté des poursuites en janvier contre six applications chinoises au nom d'utilisateurs inquiets du transfert illégal de leurs données vers Pékin.
Alors que les géants du commerce électronique Shein et Temu, ainsi que l'application électronique de Xiaomi, ont répondu aux demandes des plaignants, « TikTok, AliExpress et WeChat ont continué à violer le règlement général sur la protection des données (RGPD) » en fournissant des réponses incomplètes ou en ignorant la demande, selon Noyb.
L'organisation a donc déposé trois plaintes auprès des autorités de protection des données de Belgique, de Grèce et des Pays-Bas, exigeant que les entreprises concernées se conforment à la réglementation. Elle réclame également une amende administrative, pouvant atteindre 4 % de son chiffre d'affaires mondial, « afin de prévenir de telles violations à l'avenir ».
L'AFP a contacté TikTok mais n'a pas reçu de réponse.
Propriété du groupe chinois ByteDance, la puissante plateforme de partage de vidéos, forte de 1,5 milliard de membres, est depuis des années dans le collimateur des gouvernements occidentaux, qui craignent ses liens avec Pékin et l'utilisation potentielle des données de ses utilisateurs à des fins d'espionnage ou de propagande.
L'Autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l'Union européenne, a ouvert le 10 juillet une enquête sur TikTok pour avoir stocké certaines données personnelles sur des serveurs chinois, mais Pékin a nié toute implication.
Début mai, la DPC a infligé une amende de 530 millions d'euros (3,43 milliards de réaux) au réseau social, dont le siège européen est en Irlande, pour ne pas avoir fourni une protection suffisante à ses utilisateurs.
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